Neiges 4
Seul à faire le compte, du haut de cette chambre d'angle qu'environne un Océan de neiges... Saint-John Perse (1887-1975)
Des poèmes illustrés par mes photos.
Seul à faire le compte, du haut de cette chambre d'angle qu'environne un Océan de neiges... Saint-John Perse (1887-1975)
Ce n'était pas assez que tant de mers, ce n'était pas assez que tant de terres eussent dispersé la course de nos ans... Saint-John Perse (1887-1975)
Je sais que des vaisseaux en peine dans tout ce naissain pâle poussent leur meuglement de bêtes sourdes contre la cécité des hommes et des dieux... Saint-John Perse (1887-1975)
Et puis vinrent les neiges, les premières neiges de l'absence, sur les grands lès tissés du songe et du réel... Saint-John Perse (1887-1975)
Soeurs des guerriers d'Assur furent les hautes Pluies en marche sur la terre... Saint-John Perse (1887-1975)
Nourrices très suspectes, Suivantes aux yeux voilés d'aînesse, ô Pluies par qui L'Homme insolite tient sa caste, que dirons-nous ce soir à qui prendra hauteur de notre veille ? Saint-John Perse (1887-1975)
Le banyan de la pluie prend ses assises sur la Ville, Un policier hâtif monte à ses noces de corail dans tout ce lait d'eau vive, Et l'Idée nue comme un rétiaire peigne aux jardins du peuple sa crinière de fille. Saint-John Perse (1887-1975)
J'honore les vivants, j'ai face parmi vous. Et l'un parle à ma droite dans le bruit de mon âme et l'autre monte les vaisseaux... Saint-John Perse (1887-1975)
Tu as vaincu ! tu as vaincu ! Que le sang était beau, et la main qui du pouce et du doigt essuyait une lame !... Saint-John Perse (1887-1975)
... Le banyan de la pluie perd ses assises sur la Ville. Au vent du ciel la chose errante et telle Qu'elle s'en vint vivre parmi nous !... Saint-John Perse (1887-1975)